«Une vie d'homme ne se raconte ni ne s'écrit. Une vie d'homme qui a aimé la terre et l'a parcourue est encore moins susceptible de narration. Mais quand cet homme a été un passionné, qu'il a connu tous les degrés du bonheur et de la misère en courant le monde, alors, essayer de donner une image vivante de ce que fut sa vie, c'est presque impossible. Impossible pour lui-même d'abord; ensuite, pour ceux qui doivent l'écouter.
Le charme, le pittoresque, l'intéressant de la vie d'un homme à l'âme puissante, tumultueuse, et en même temps aventureuse, n'est pas toujours dans les faits saillants de cette vie. Dans le détail réside le plus souvent la beauté. Mais qui écouterait le détail?Qui le goûterait? Qui le comprendrati surtout?...
Voilà pourquoi je fus toujours l'ennemi du: Racontez-nous quelque chose de votre vie!...»
-Panaït Istrati, tirer de la nouvelle Kyra Kyralina (1923).
Entre soumission et transcendance, les récits vagabonds de Panaït Istrati observent avec une rare délicatesse les moeurs de divers lieux, de l'Europe de l'est à l'ancien empire Ottoman. Sans avoir à en rajouter sur cet excellent auteur roumain improvisé (il eu des dizaines de métiers et ne se consacre que très sporadiquement à l'écriture), j'enchaîne avec un vagabondage plus moderne mais tout aussi énigmatique....
Tout en douceur, la tête passe à la gauche ou à la droite, le corps recule puis avance, tourne, claque les doigts, ces conteurs du blues soufflent leur histoires comme on parle du détail.
Sonny Boy Williamson, Junior Welles, Howlin' Wolf, Muddy Waters...Dans leur subtile retenue, leur observation de l'énigme, j'éprouve une certaine revalorisation du mot 'cool'...étrange...et sourire en coin!
Voici donc pour nous quelques performances:
dimanche 2 mai 2010
Ces conteurs
Libellés :
Blues,
Howlin' Wolf,
Junior Welles,
Muddy Waters,
Panaït Istrati,
Sonny Boy Williamson
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire